Avec : Ethan Assouline, Angélique Aubrit et Ludovic Beillard, Anne Bourse, Corentin Canesson, Rémy Drouard, Nitsa Meletopoulos, Anouchka Oler Nussbaum, Peggy Pehl
Commissariat Tom Castinel et Marie L’Hours (La Tôlerie / Clermont-Ferrand)

Avec Infortune cookies, le 19 Crac inaugure un nouveau type de partage entre centres d’art en invitant les artistes commissaires Tom Castinel et Marie L’Hours à décliner le concept d’exposition qu’ils développent actuellement à La Tôlerie. Leur programmation annuelle se découpe en « plateaux ». Chaque plateau se déroule selon trois temporalités : le Décor / le Cabaret / les Coulisses. Tout d’abord est mise en place une exposition Décor qui vient occuper l’espace central de La Tôlerie. Le Cabaret (concerts, performances, lectures, etc.) active physiquement l’exposition et enfin, la programmation satellite des Coulisses propose des rendez-vous ponctuels (expositions, rencontres, conférences, projections, etc).

Les arts visuels sont ici mis en jeu pour leur réceptivité aux autres disciplines. La programmation de La Tôlerie met en lumière et encourage la porosité, les frottements et les contaminations possibles entre différentes pratiques. Les formats de l’exposition, du cabaret et des coulisses cohabitent dans une même programmation pour proposer au public une expérience plurielle et multisensorielle.

Au 19 Crac, l’espace se transformera ainsi en « plateau » pouvant accueillir les divers événements programmés tout au long de l’exposition (C Party!, Expériences à vivre…). Le parcours de l’exposition, de type scénique, se déroulera en une suite de cellules, chaque « cookie » révélant une installation, avec son lot de surprise, d’effroi et de plaisir. L’exposition mêle en effet générosité plastique, surprise ludique et malaise psychique ou sensoriel : les matériaux séduisent par leurs couleurs, leur brillance kitsch ou leur densité tandis que les formes, le plus souvent indécises, affaissées ou fragmentées, convoquent une absence tout en restant ouvertes à l’appropriation des visiteurs. Dans cette apocalypse joyeuse, l’art ne prophétise pas de lendemains qui chantent mais continue vaille que vaille à agir dans les interstices.

Anne Giffon-Selle
Tom Castinel et Marie L’Hours