Raphaëlle Paupert-Borne
Raphaëlle Paupert-Borne
Exposition
Raphaëlle Paupert-Borne, née en 1969, vit et travaille à Paris et Marseille, peint, dessine et fait des performances. Elle fait aussi des photos qu’elle retravaille et réalise des films.
Son œuvre se nourrit de son environnement, des proches et des anonymes croisés au détour des jours, de ses voyages, des paysages et de ce qu’ils traduisent comme « cadres » de vie. Il ne s’agit pas tant de le reproduire que d’en arracher des scènes, des instants, des figures qui vont engendrer des tableaux et donner forme à un sentiment du monde, quand il s’incarne dans la peinture. Il s’agit dans les dessins de donner trait à la vivacité de regards croisés, de faire vivre la charpente du quotidien et faire des corps, de mouvements et de gestes impromptus, des figures et des formes. Il s’agit aussi de construire des scènes d’intérieur où le fantôme d’un personnage, double animalier ou clownesque de nous mêmes et de l’artiste, vient habiter ou hanter la banalité des jours et des lieux, la transformer par le redoublement décalé de nos faits et gestes les plus anodins. Elle en fait les indices d’une histoire sans parole et sans récit, mais qui produit comme l’ombre d’un doute sur la réalité de lieux qui du coup glissent vers la fiction et le décor.
À son propos Vincent Delecroix écrit : « […] ici: la figuration n’est pas celle de l’image ou de la représentation, et l’œil qui laisse venir le monde sur la toile, à la surface, n’est pas un œil qui regarde, mais un œil qui voit. C’est le paradoxe d’une peinture qui, pour être dite « figurative », n’est pourtant pas de représentation. C’est une peinture de vision et non de regard, qui n’ordonne pas, dans les deux sens du terme : qui n’ordonne pas le monde en figures – même quand un fragment de monde est celui d’une frise de figures de pierre dans un jardin, la théorie des cariatides au bord d’un antique bassin, l’enchaînement de personnages attablés, la chaîne caravane-canapé-maison-camionnette – et qui ne lui ordonne rien, qui le laisse venir, qui le laisse être. Laisser être. Voilà le premier principe de la peinture de RPB, dont l’envers se dit: voir et non pas regarder. Allons voir. Voir ceci ou cela? Peut-être, mais surtout voir comme (et non pas comment) cela se présente. Comme cela se présente et non pas comment cela se représente. […]».
(extrait de Voir et non regarder, texte à paraître).
L’exposition rassemblera dessins, peintures, films et photographies retravaillées. Elle constituera la plus importante exposition personnelle de l’artiste en France à ce jour. Une monographie, comprenant un texte de Vincent Delecroix, en coédition avec les éditions Analogues, est en cours de production, elle sera publiée en septembre 2011.
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