Jan Voss, Né en 1936 à Hambourg, vit et travaille à Paris.

“Si un tableau était vivant, la couleur serait sa peau, son corps et son âme en même temps. Et c’est l’âme qui pose des problèmes, on ne sais jamais trop sur quel pied danser avec une âme. La belle e^me sur son trente et un me semble un peu trop sûre d’elle-même, tandis que l’âme en peine risque d’entraîner sur sa ente descendante tout mon tableau jusqu’à lui faire rendre l’âme. Ça doit se passer entre les deux ; toujours cette histoire d’équilibre !”

“Les lignes sont le mouvement d’un tableau, son activité. L’activité d’un tableau est souvent extrêmement déconcertante, on voudrait bien comprendre où elle veut en venir avec tout ses parcours, ses sauts et ses arrêts subits. Mais parfois quand les lignes, en perte de vitesse, languissent, il faut les secouer sérieusement pour qu’elles ne s’endorment pas. Surtout ne jamais concéder de repos à une seule ligne !”

“Des animaux, il y en a beaucoup dans mes peintures, on dirait même qu’ils sont autour de moi, comme ceux du Docteur Dolittle, mon livre d’enfance préféré : histoire drôle de voyage et d’aventure d’un personnage extravagant qu’on surprend parfois la tête enfoui dans son aquarium en train de dialoguer avec ses poissons et qui parle la langue de tous les animaux. Ses animaux ne sont pas moins étonnants, tout à fait à la hauteur du personnage. Je me souviens du pousse moi-tire toi, un individu à deux têtes, une a chacune des extrémités d’un corps d’antilope parfaitement symétrique et qui n’avance qu’en reculant, ou, aussi difficile, ne recule qu’en avançant. Dans ce temps de l’enfance, j’ai gardé la tendresse pour les animaux (que je ne traite d’ailleurs jamais de “bêtes” sans pour autant parler leurs langues comme savait le faire le célèbre docteur) , ils sont tous presque plus beaux et moins agressifs que la plupart de nous, les humains, qui les dominons d’une façon abominable. Dans mes dessins et peintures, ils se retrouvent, et parfois je me prend pour le Docteur Dolittle qui leur offrirait un refuge.” - Jan Voss, A la couleur, 2006 extrait.

Ulrika Byttner, Née en 1968bà Avrika en Suède, vit et travaille à Paris.

Après des études à l’école des Beaux Arts de Toulouse, elle a exposé à la galerie Florence Loewy à Paris en 2007 et à la Macc à Fresne en 2008. Cette année, outre son exposition au 19 Crac, elle va aussi présenter ses oeuvres au Musée des Beaux-Arts de Göteborg en Suède.